Plonger dans la vaisselle vintage des années 70, c’est ouvrir une porte sur des souvenirs, des couleurs intenses et des histoires à transmettre. Au creux d’une assiette, on perçoit le bruissement des conversations d’antan, la joie simple des repas partagés, et une invitation à redécouvrir ce patrimoine qui anime encore aujourd’hui les passionnés de décoration rétro. Si vous chassez la pièce rare sur un marché ou réinventez votre table, voici le guide incontournable pour dénicher ce qui, hier, animait les cuisines familières.
Résumé des points clés
- ✅ La vaisselle vintage des années 70 allie couleurs vives et convivialité.
- ✅ Les grandes marques comme Arcopal et Duralex sont très recherchées.
- ✅ La restauration et l’entretien prolongent la vie de ces pièces authentiques.
L’attrait irrésistible de la vaisselle vintage des années 70
À chaque époque ses objets de cœur, et la vaisselle des seventies ne cesse de séduire. Curves libres, audace graphique, éclats orangés et parfum de convivialité : elle conjugue la douceur de l’enfance et le frisson de la découverte. Plus qu’une fantaisie décorative, chaque pièce capture une ambiance, invite à ralentir le rythme du quotidien et à mêler passé et présent sur sa table.
Aux côtés de la nostalgie, son attrait s’explique par la force de ses matières : verre opale, faïence, grès, tous choisis pour leur robustesse et leur authenticité. Aujourd’hui, collectionner permet aussi de mieux consommer, d’offrir une seconde vie à des objets durables et d’adopter une démarche engagée, loin de la vaisselle jetable.
Poser un ancien service sur sa table, c’est cultiver le goût du fait main, des motifs vibrants nés d’une décennie créative où l’artisanat avait une place maîtresse. Cette sensibilité pour le détail et le geste anime chaque chineur décidé à réintroduire la beauté du passé dans la maison.
Les marques emblématiques : Arcopal, Duralex, Pyrex, Arcoroc et autres grands noms
Les seventies ont vu éclore des maisons devenues iconiques pour les amateurs de brocante et de déco vintage. Arcopal incarne la douceur du verre opale trempé, notamment à travers ses motifs « Veronica » et « Lotus », diffusés à grande échelle mais aujourd’hui très recherchés. Les séries proposées étaient parfois des cadeaux dans les stations-service : souvenir d’une époque joyeuse où le quotidien se colorait d’audace.
Duralex reste associé aux verres Gigogne, robustes et populaires, mais la marque a aussi signé de la vaisselle solide pour chaque jour, dont la patine et la transparence n’ont rien perdu de leur charme.
Chez Pyrex, les plats en verre borosilicaté traversaient le four et la table, portant des décors floraux ou géométriques emblématiques. Ces services, simples et pratiques, sont aujourd’hui autant d’icônes que de trésors à chiner.
Arcoroc, souvent croisé sur les tables collectives, conjuguait robustesse et recherche stylée. Leurs assiettes émeraude ou ambre continuent de séduire les amateurs du genre, tout comme les formes plus industrielles.
Les porcelaines de Limoges, revisitées avec des accents seventies, ou les créations de Villeroy & Boch et Melitta/Thomas en Allemagne, enrichissent le paysage avec leur finesse et leurs motifs ciselés. Chacune de ces signatures raconte une page souple et joyeuse du design populaire.
Motifs et styles emblématiques des années 70

La table se pare alors de fleurs aux pétales ardents, de courbes hypnotiques et de couleurs pleines de vie. Les motifs floraux s’invitent sur les assiettes Arcopal, tandis que les dessins géométriques et psychédéliques dictent leur excentricité sur les plats Arcoroc ou Villeroy & Boch.
Jaune moutarde et orange vif s’emparent du regard, l’avocat et l’ocre rythment des compositions foisonnantes. Chaque pièce est une invitation au mix & match, à l’expérimentation joyeuse dans une époque où le fait main et la nature inspirent encore les créateurs.
Les matières brutes, comme le grès et la faïence, sont parfois ornées de lignes ou de feuilles stylisées, rappel du désir d’authenticité et du souffle hippie qui animait les seventies.
Reconnaître une vraie vaisselle vintage des années 70
Pour distinguer l’authentique du néo-rétro, il faut se fier à certains indices : présence d’une estampille (logo, date, mentions comme « Pyrex France » ou la couronne Arcopal), poids caractéristique, motifs parfois légèrement irréguliers signe d’une fabrication artisanale, et textures propres aux verres trempés ou à la faïence de l’époque.
Méfiez-vous des reproductions modernes qui arborent des stickers brillants, des « Made in China » ou des numéros de série typiques. Pour celles et ceux qui cherchent à cerner l’origine d’une pièce, il existe des répertoires d’authentiques logos et décors, précieux pour vérifier avant tout achat ou restauration.
La vraie vaisselle vintage affiche parfois un défaut minime, une nuance passée ou une patine discrète : autant d’indices que la pièce a traversé le temps et n’a rien d’un modèle sorti d’usine.
Comment estimer la valeur des pièces : cotes, raretés et marché

Tout chineur averti sait que la rareté, l’état et la marque font la cote d’un service. Un lot complet Arcopal « Veronica » en excellent état peut s’échanger à prix élevé sur Etsy, tandis qu’un plat Pyrex psychédélique attire les collectionneurs à la recherche du bon motif.
Boîte d’origine, vibrance des couleurs, détails soignés jouent aussi sur la valeur. Limoges, Rosenthal ou Thomas sont des signatures prisées, parfois plus pour le prestige que pour le motif. Lors de la vente ou de l’achat, surveillez soigneusement l’état sous plusieurs angles, posez des questions sur l’origine et comparez les prix sur les plateformes spécialisées. Un service complet séduira davantage que des éléments isolés, et l’histoire attachée à la pièce peut créer la différence.
Tendances actuelles : intégrer la vaisselle vintage dans son intérieur
La vaisselle des années 70 s’invite partout, pas seulement sur la table. Elle devient tableau mural, cache-pot ou rangement chic. Les adeptes du mix & match marient assiettes rétro Arcopal à des couverts tout droits sortis d’un catalogue contemporain, créant des décors uniques à leur image.
Pour une ambiance chaleureuse, on peut parsemer la table de carafes colorées, déposer un chemin de lin brut ou détourner petits bols en photophores. La clé ? Oser le contraste et la réinvention sans contrainte, pour un quotidien ponctué d’objets vivants et inspirants.
Dans le bureau, une tasse seventies accueille les stylos, et dans l’entrée, une soupière iconique se transforme en composition végétale. Le pouvoir d’évocation de ces pièces traverse la fonction initiale et invite à créer un décor qui raconte une histoire.
Adresses et astuces pour chiner le trésor des seventies
C’est en brocante et vide-grenier, très tôt le matin, que se rencontrent les plus belles trouvailles. Saint-Ouen, Avignon et autres marchés aux puces recèlent des stands spécialisés : s’y rendre avec curiosité et patience, c’est la promesse de dégoter une perle rare au détour d’un étal.
Les antiquaires et boutiques de seconde main sélectionnent des collections et conseillent, parfois même en ligne. Du côté d’Etsy, Selency, Vinted ou eBay, les offres abondent : prenez le temps de vérifier les références, comparez les photos et rejoignez des groupes Facebook dédiés où les passionnés échangent leurs trésors.
Faites confiance à l’état, aux motifs intacts, mais ne délaissez pas une pièce légèrement patinée : parfois, c’est dans la restauration qu’un objet révèle tout son potentiel.
Entretenir et restaurer : préserver le charme des matières
Prolonger la vie de sa vaisselle seventies demande du soin : on nettoie à la main, sans abrasif, avec un savon naturel et une éponge douce. Les décors fragiles s’épanouissent à l’abri du lave-vaisselle. Pour une éraflure, un peu de papier fin ou une gomme spéciale suffit à lisser la surface, à condition d’y aller avec douceur.
Le rangement est tout aussi important : feutres ou tissus entre chaque pièce évitent les chocs. Les plus belles assiettes, elles, n’attendent qu’une étagère déco ou une fixation murale pour prendre leur place dans le décor.
En restaurer une pièce imparfaite, on fait revivre non seulement la matière mais l’histoire attachée à l’objet. C’est un cadeau pour soi comme pour les générations à venir.
Perspectives et héritage : le pouvoir d’un objet transmis
Adopter la vaisselle vintage des années 70, c’est renouer avec une forme de résistance au tout jetable et cultiver une mémoire vivante à la table. Chaque assiette, chaque bol porte le souvenir d’une époque insouciante et l’émotion d’une histoire partagée. En faisant le choix de restaurer, d’utiliser ou de transmettre ces pièces, chacun contribue à faire vivre un héritage qui traverse les générations.
Les éditions modernes réinventent parfois les décors cultes, tandis que l’engouement pour la sobriété, la qualité et le fait main inspire de nouvelles démarches créatives chez les chineurs et artisans. La vaisselle d’hier est ainsi réenchantée pour accompagner les tables d’aujourd’hui et laisser une trace joyeuse, colorée et durable.


