Fouiller dans le passé, c’est parfois retrouver le parfum d’une époque où la table se réinventait chaque jour. Lignes audacieuses, couleurs éclatantes, matières surprenantes : la vaisselle des années 60 relève d’un véritable voyage où chaque assiette raconte une histoire, chaque verre capture la lumière d’autrefois. Pour ceux qui aspirent à une décoration authentique ou à l’émotion d’un objet transmis, comprendre et s’approprier cette vaisselle vintage devient une expérience délicieusement intemporelle.
Résumé des points clés
- ✅ La vaisselle des années 60 combine formes modernes, couleurs vives et matériaux variés.
- ✅ Les marques emblématiques offrent un large éventail de styles et de qualités artisanales.
- ✅ Le vintage authentique se reconnaît aux détails, à la patine et aux imperfections naturelles.
L’essence du design des années 60 dans la vaisselle vintage

Les années 60 sont faites de bouleversements. Le design de la vaisselle s’éloigne de la tradition pour embrasser des formes nouvelles : épurées, marquées par un modernisme accessible, et ornées de courbes organiques inspirées de la nature. Les pastels poudrés flirtent avec les explosions de teintes vives héritées du Pop Art, défiant les codes chromatiques dans un ballet visuel aussi doux qu’excentrique.
Le verre coloré, orange brûlé ou vert bouteille, s’impose par ses reflets. La céramique émaillée, tantôt lisse, tantôt brutaliste, explore les contrastes : reliefs irréguliers, patines volontaires, glaçures profondes. La porcelaine, tout en délicatesse, s’habille souvent de motifs subtils : géométrie discrète ou fleurs stylisées à peine esquissées. Parfois, le bois ou l’inox, venus du nord de l’Europe, viennent compléter ce tableau où la fonctionnalité ne cède jamais l’élégance.
À la table, les motifs s’animent : figures spatiales, op’art hypnotique, bouquets naïfs, pois, étoiles ou animaux imaginaires. Ici, chaque pièce devient le témoin vivant d’un art de vivre mêlé de convivialité et de rêves technologiques. La vaisselle des sixties ne se regarde pas seulement : elle s’habite, elle se partage et elle fait du quotidien un petit théâtre.
Les marques et styles emblématiques à rechercher
Certains noms traversent les décennies comme des mots de passe pour chineurs avertis. Kockums, la maison suédoise, mêle design scandinave et pastel pour des pièces robustes, patinées par le temps, à l’émail craquelé et au charme discret.
California Pottery, venue d’outre-Atlantique, défie les conventions avec des bols aux couleurs flamboyantes et motifs sculptés, entre modernité pop et élégance californienne.
En France, Peuch et Besse jouent la carte de la délicatesse : porcelaines habillées de dorures fines, décors floraux stylisés, tout le raffinement d’une manufacture locale. LCEG mise sur des formes légères et une palette de tons neutres, fusionnant tradition et nouveauté, tandis que Haeger, avec ses céramiques terracotta minimalistes, ajoute une note terrienne et chaleureuse à la table.
Derrière ces grands noms, on découvre aussi des marques discrètes, des signatures régionales, des ateliers d’artisans où chaque série limitée respire la passion du fait main et la singularité de l’objet désiré.
Reconnaître une vraie vaisselle des années 60
Les secrets se nichent souvent dans l’envers d’une assiette ou sur le pied d’une tasse. Un cachet discret, une année gravée, la mention du pays d’origine : autant d’indices précieux pour authentifier une pièce. Le geste du décor, la légèreté imparfaite d’un motif, la texture au toucher racontent le passé de l’objet : aspérités, craquelures, reliefs laissés par le pinceau ou la main de l’artisan.
Méfie-toi des copies trop parfaites : le vintage s’accompagne d’une patine, de microfissures, de petites traces de vie, jamais d’une uniformité lisse. Le poids d’une belle céramique, la richesse du verre soufflé, l’assiette dont le décor semble danser sous la lumière : tous révèlent une époque révolue, à l’âme encore palpable.
L’enquête se poursuit parfois sur les marchés ou en ligne : communautés de chineurs, forums spécialisés, catalogues d’art et d’antiquaires deviennent alors des alliés précieux pour démêler le vrai du faux.
Bon à savoir
Je vous recommande de privilégier la recherche de marques authentiques et de vérifier les détails sur chaque pièce pour éviter les copies contemporaines.
Évaluer le prix de la vaisselle vintage des sixties
Le marché du vintage est mouvant : l’attrait d’une marque, l’état de conservation, la rareté d’un motif ou la patine du temps influent sur la valeur. Une assiette signée Kockums ou California Pottery attire les collectionneurs par sa singularité ; les porcelaines françaises, en bel état, conservent leur aura raffinée.
Le prix se mesure à l’histoire et à la beauté du geste. Émail intact, décor préservé, aspérités poétiques : chaque détail compte, mais le vécu, parfois, l’emporte sur la perfection.
Quelques repères de prix pour chineurs :
| Type d’objet | Fourchette de prix (€) | Exemples |
|---|---|---|
| Assiettes plates ou à dessert | 5 – 20 € | Porcelaine à motifs floraux ou géométriques dénichée en brocante ou sur eBay. |
| Tasses et sous-tasses | 5 – 15 € l’unité | Émail coloré, repérées sur vide-greniers. |
| Plats de service en céramique | 30 – 80 € | California Pottery, LCEG, dans les ventes spécialisées. |
| Verres ambrés | 10 – 30 € pièce | Verre soufflé typique, gobelets et carafes vintage. |
| Articles rares ou signés | 65 € et plus | Kockums, pièces uniques en céramique. |
À la recherche du juste prix ? Compare plusieurs annonces, furette en brocante, ne te laisse pas séduire par le flamboyant d’un bel état s’il manque l’âme du passé. La mode du mid-century modern entretient la flamme du désir, alors patiente, explore, savoure chaque découverte.
Où acheter de la vaisselle vintage années 60 ?
Le voyage débute chez les spécialistes. Boutiques comme « The Oblist », « Luckyfind » proposent une sélection soignée, conseillée par des passionnés qui connaissent l’histoire de chaque objet. Mais ce sont aussi les marchés, les brocantes et les vide-greniers qui révèlent les vraies pépites : au Marché aux Puces de Saint-Ouen ou aux Puces du Canal à Lyon, la recherche prend l’allure d’une promenade. Les événements comme la Foire de Chatou ou le Salon Emmaüs permettent de rapprocher les amoureux des sixties.
En ligne, eBay, Etsy ou Vinted regorgent de trésors : multiplie les échanges, demande des photos détaillées, explore les retours d’expérience et les évaluations des vendeurs pour garantir l’authenticité. Le chineur, armé de patience, s’attarde sur les détails et engage le dialogue pour apprendre la petite histoire de l’objet : chaque trouvaille s’ancre alors véritablement dans ta propre décor.
Intégrer la vaisselle vintage dans la décoration

Créer une ambiance avec des pièces des années 60, c’est jouer avec les contrastes : alterner bois brut ou marbre avec céramique pastel, osez les associations pour donner vie à la table ou à un buffet transformé le temps d’une saison. Consacre une étagère, expose sous une lumière douce, fais vibrer les motifs et les couleurs en les regroupant par famille.
Pour les âmes créatives, le détournement s’invite : soucoupe devenue porte-bijoux, verre transformé en bougeoir, saladier rebaptisé pot de fleurs. Ce jeu d’upcycling ouvre des horizons nouveaux, relie l’objet à ton quotidien et l’ancre dans une transmission vivante.
Un saladier coloré dans une cuisine contemporaine, un service de tasses sur une table ancienne : le charme des années 60 s’insinue subtilement, signe la pièce sans jamais forcer le trait.
Entretenir la beauté de la vaisselle rétro
La vaisselle ancienne réclame une main douce et attentive. Lave-la à la main, avec une éponge non abrasive et une eau tiède ; le lave-vaisselle, trop brutal, menace les décors. Le vinaigre blanc et le bicarbonate, appliqués délicatement, redonnent de l’éclat sans abîmer l’émail. Inspecte les pièces au fil du temps, préviens la progression d’une fine fissure, confie les plus belles réparations à un restaurateur aguerri.
Expose sur feutrine, protège des rayons du soleil, choisis le geste lent et soigneux : chaque soin donné est une promesse faite à l’objet, celle de sa survie au fil des générations.
FAQ et erreurs à ne pas commettre
Comment éviter les contrefaçons ?
Vérifie les cachets, le grain de la céramique, la patine authentique : un décor trop net ou une surface trop uniforme trahissent le moderne. Fuis le trop parfait, cherche les nuances et les défauts charmants.
Quels éléments observer en ligne ?
Analyse l’annonce, exige des photos rapprochées : dimensions, état précis, cachets, motifs. Méfie-toi des petits prix mirages ou du flou des images.
Pièce impeccable ou usée ?
Le vintage aime les marques de vie : une fissure fine, une couleur passée, un décor usé peuvent ajouter du caractère. Mais attention aux objets trop abîmés pour le quotidien.
Erreurs classiques du chineur
Ne t’arrête pas à l’apparence ou au prix : examine attentivement chaque détail, dialogue si besoin, évite les achats impulsifs. Une hésitation peut révéler une belle histoire derrière une assiette fêlée ou une soucoupe ébréchée.
Déception après l’achat ?
Contacte le vendeur avec les preuves nécessaires, renseigne-toi sur les politiques de retour, explore la restauration avec un expert pour donner une seconde vie à ta trouvaille.
Adopter la vaisselle vintage des années 60, c’est se laisser guider par la beauté imparfaite, le récit des objets du passé, et la promesse d’une table où la mémoire se transmet au fil des mains. La contemplation de ces pièces ouvre des chemins nouveaux, où le présent se colore doucement d’une élégance venue d’ailleurs.


